Journée de la femme 2020 : des heurts pendant la marche de Paris
La colère des manifestantes
Alors que la journée internationale de la femme vient de s’achever, il y a 3 jours à peine, la colère de certaines manifestantes et militantes féministes ne désenfle pas.
La manifestation féministe prévue symboliquement, le samedi 8 mars à Paris, veille de la journée de la Femme a, en effet, tourné en eau de boudin, sous les coups de la répression policière. Tout avait pourtant démarrer sous les meilleures auspices et dans le calme. Mais plus tard dans la journée, on a assisté à des interventions musclées de la part des CRS qui ont laissé de nombreuses manifestantes indignées. Certaines militantes affirment que la police les aurait chargées et frappées, apparemment sans raison apparente. Du côté des forces de l’ordre, on dénombre neuf interpellations dont sept auraient donné lieu à des gardes à vue et on parle également de provocations délibérées par des groupes d’individus isolés.
C’est triste à dire mais le passif de ces derniers mois et certaines scènes de répressions vues sur internet au moment des manifestations des Gilets Jaunes, ne plaident pas, hélas, en faveur du pouvoir exécutif. Et c’est encore un bien étrange choix ou ratage de ce gouvernement auquel on semble ici encore assister ; depuis son élection, de dernier semble jouer, en permanence, contre le peuple de la rue quels qu’en soient les représentants.
On espère vivement que les deux prochaines journées de la femme prévues les lundi 8 mars 2021 et le mardi 8 mars 2022 ne donneront pas lieu à de si tristes faits, et qu’entre-temps le gouvernement aura remis sa politique policière à l’heure, en matière de gestion des manifestations populaires…
Pour rappel, on célébrait, cette année, le 110e anniversaire de la journée Internationale des femmes. C’est en effet en 1910 que la journaliste marxiste et féministe Clara Zetkin soumit l’idée de créer un telle journée à l’occasion de la 2ème Conférence Internationale des femmes socialistes de Copenhague. L’objectif en était de célébrer les luttes des femmes en matière sociale mais également de lutter pour l’obtention du droit de vote. La création de cette journée fut alors voter à une large unanimité.